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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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Le grand Gesticulateur

02/08/2010 09:33

Le grand Gesticulateur


Les derniers coups de menton de Nicolas Sarkozy sont surtout inquiétants…pour lui !
par David Desgouilles
Il y a quelques années, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy supprimait ce qu’on appelait la double-peine. On, c’était la gauche idéologique, mais ce vocable était utilisé par la quasi-totalité des média. Et, donc, le futur président reprenait cette sémantique, faisant une exception à ses principes de base : ne jamais utiliser la phraséologie de gauche, imposer ses propres mots, de droite, à un système médiatico-intellectuel loin d’être acquis à cette dernière.
En réalité, on peut parfaitement discuter cette notion de double-peine. Expulser un étranger, ayant commis un crime ou délit, à la fin de sa peine, pouvait très bien ne pas être assimilé à une sanction mais simplement au souci pour un Etat, de choisir souverainement les étrangers qui entrent et demeurent sur son sol, et donc de préférer ne pas accueillir ceux qui y ont commis des infractions graves.
Certes, l’automaticité de la mesure pouvait prêter à discussion. Les étrangers en question avaient souvent déjà une vie en France -familiale, notamment- et cette expulsion était ressentie légitimement comme une douleur supplémentaire, et même supérieure à la peine prononcée par la justice en réparation du délit. C’est pourquoi, si l’idée d’en finir avec ce genre d’expulsion constituait sans doute à l’époque un gage donné à Saint Germain des Prés et Canal +, on ne pouvait que soutenir au moins celle d’assouplir un dispositif qui ne tenait compte ni de la situation familiale de l’étranger, ni de la gravité du délit commis.
Vendredi à Grenoble, Nicolas Sarkozy a oublié Saint Germain des Prés. Ceux qui l’exhortent depuis des mois à faire attention à ce qui se passe sur sa droite, à ne pas désespérer ceux qui, anciens électeurs du FN, l’avaient rejoint en 2007 avant d’être tentés à nouveau de retourner à leurs anciennes amours -qui plus est féminisées et rajeunies- pourraient se féliciter de ces mâles accents. Ils auraient bien tort.
La proposition, faisant grand bruit, de retirer la nationalité aux Français d’origine étrangère ayant porté volontairement atteinte à la vie d’un représentant de l’ordre, se situe aux antipodes de la suppression de la dite double-peine. Certes, juridiquement, il ne s’agit pas du même problème puisque dans les premiers cas, il est question de non-nationaux et de titres de séjour et que, dans les autres, il s’agit de nationaux, ayant acquis la nationalité par naturalisation. Cette comparaison peut, en revanche, être faite en terme idéologique ou plutôt de marketing électoral. A ces titres là, on peut réellement parler de schizophrénie politique.
Ceux qui coiffent systématiquement le Président de la République du képi du Maréchal Pétain ont évidemment réagi dans cette circonstance. Comme d’habitude, on a eu droit aux adjectifs en appelant à nos facultés olfactives. Le jeu de rôle est au point. Et l’occasion était trop belle pour ceux-ci de marteler qu‘ils vous l’avaient bien dit. Ils n’ont pas tort lorsqu’ils font remarquer que l’attribution de la nationalité ne saurait être que définitive1. On ne reprend pas ce qu’on a donné. Surtout si le on, c’est la République. Ce principe, beaucoup de citoyens le reconnaissent comme intangible et l’on en trouve aussi parmi ceux qui réprouvent tout angélisme.
Au delà de l’aspect moral, examinons la mesure à l’aune de son efficacité. Pense-t-on sérieusement que la perspective d’être déchu de la nationalité française, acquise par naturalisation, peut faire réfléchir un caïd capable de tirer à l’arme lourde sur un policier ou un gendarme ? Croit-on que cette déchéance sera ressentie comme une punition par des criminels qui, d’évidence, vomissent déjà la France et ses institutions ? Imagine-t-on qu’un individu qui a forcé un barrage de police et renversé un policier sera sensible à cette sanction alors qu’il devra purger des années de prison ? Poser ces questions aboutit évidemment à conclure sur l’inanité de cette proposition présidentielle. Non seulement, on peut la qualifier d’amorale mais il s’agit d’une gesticulation supplémentaire. La situation est grave et le Président gesticule. Ce qui rend la situation encore plus grave.
Inefficace pour lutter contre les criminels et les délinquants, cette gesticulation le sera aussi pour récupérer les voix qui retournent vers le Front National. Au passage, Jean-Marie Le Pen est apparu comme un bon vieux papy tranquille pour commenter la proposition. La faute politique de Nicolas Sarkozy, c’est aussi de prendre cette partie de l’électorat pour des imbéciles malheureux. Non seulement, elle s’informe, et pas seulement sur TF1 et M6. Et, surtout, elle est sur le terrain. Elle constate, comme tout l’électorat d’ailleurs, qu’on a diminué les effectifs des forces de l’ordre ces dernières années et que, de toute évidence, on poursuivra cette politique2. Elle constate que la plupart des peines des petits délinquants ne sont pas appliquées, faute de moyens pour l’institution judiciaire3. Elle constate, s’agissant non plus de l’insécurité mais de l’immigration, que Nicolas Sarkozy tient un double-langage puisque les vannes n’ont pas été fermées, loin de là, pour complaire au MEDEF4. Enfin, elle se souvient de la suppression de la double-peine et perçoit la contradiction idéologique.
Une conclusion s’impose : Sarkozy est aux fraises. Ses coups de menton -et ceux de son ministre qui loue les résultats spectaculaires de son action- apparaissent aux yeux d’une écrasante majorité de Français comme des tartufferies. Qu’il ne perçoive pas que peu sont dupes de son hypocrisie, c’est sans doute le plus inquiétant. Il est totalement déconnecté. On lui hurle qu’on ne veut plus entendre parler de nouvelles lois alors que l’Etat peine à faire appliquer celles qui existent. Mais le Président n’entend rien. Et il poursuit,  lamentablement mais sûrement, sur sa lancée. Marine Le Pen peut se frotter les mains. D’ailleurs, il se pourrait bien qu’elle ne s’en prive pas.
 
  1. Même si, une déchéance de la nationalité est déjà possible pour les Français naturalisés sont jugés impliqués dans des affaires ayant trait au terrorisme ou à l’espionnage.
  2. Sainte RGPP, priez pour nous, pauvres pécheurs.
  3. Ce sentiment d’impunité a le don d’exaspérer les citoyens mais aussi de transformer les petits délinquants en gros.
  4. cf L’immigration choisie.





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